Accueil > Gustav’ > Organigramme et services > Santé / Social > [SANTE] Les réseaux sociaux sont-ils en train de pourrir nos vies (...)

[SANTE] Les réseaux sociaux sont-ils en train de pourrir nos vies ?

Publication : par Classe média

Ce mercredi 19 mars 2025, les élèves de seconde du lycée Gustave ont participé à un atelier de débat intitulé « Sensibilisation et esprit critique sur les réseaux sociaux », animé par Isabelle Eva Ternik, une professionnelle aux multiples expériences, notamment en tant qu’avocate chez Orange, psycho-praticienne et coach.

Au cours de cet échange, les élèves ont réfléchi à l’impact des réseaux sociaux sur leur quotidien. Isabelle Eva Ternik a souligné l’évolution des usages en dix ans : en 2015, la plupart des lycéens n’avaient pas encore de smartphone, alors qu’aujourd’hui, ces appareils sont devenus de véritables centres de communication et de divertissement, regroupant messageries, jeux, informations et réseaux sociaux.

Les enseignants ont constaté qu’à cette époque, les élèves étaient moins sujets aux troubles de la concentration et du sommeil, et semblaient moins exposés aux effets négatifs du numérique. Aujourd’hui, les réseaux sociaux jouent un rôle central dans le quotidien des jeunes, mais ils favorisent aussi l’addiction, l’isolement et des troubles de l’humeur.

Les plateformes sont conçues pour capter l’attention grâce à des contenus sur-mesure, des publicités ciblées et des mécanismes addictifs comme le scroll infini (infinite scroll in english) de TikTok. Cet atelier a permis aux élèves de mieux différencier le réel du virtuel et de prendre conscience de l’influence des algorithmes sur leurs comportements.

Avant d’aborder la question de l’esprit critique, l’intervenante a présenté trois problématiques majeures :
L’isolement : Être connecté en permanence ne signifie pas être en lien avec les autres. L’usage excessif des réseaux peut affaiblir les interactions réelles et provoquer une déconnexion émotionnelle avec l’entourage.
L’addiction : Les plateformes sont pensées pour retenir l’utilisateur le plus longtemps possible, ce qui peut altérer la concentration et perturber la gestion du temps, notamment pour les études et la vie sociale.
La comparaison sociale : L’image idéalisée que chacun projette en ligne peut générer un mal-être, en poussant à se comparer de manière constante aux autres, souvent de façon biaisée.

Isabelle Eva Ternik a également partagé des chiffres révélateurs, elle a sondé notre classe : 95 % des élèves utilisent Snapchat, 86 % TikTok et 100 % Instagram.

L’intervenante a aussi mis en lumière des mécanismes plus insidieux, comme celui des "flammes" sur Snapchat. Ce système, qui affiche le nombre de jours consécutifs d’échanges avec un contact, incite les jeunes à maintenir un lien numérique sous peine de voir disparaître ce symbole. Ce phénomène relève de la captologie, c’est-à-dire l’art de concevoir des interfaces pour influencer les comportements.

Afin d’approfondir cette réflexion, une conférence à destination des parents se tiendra à Gustav’ le 31 mars à 18h. L’objectif sera de les aider à mieux comprendre ces enjeux et à accompagner leurs enfants dans une utilisation raisonnée des réseaux sociaux.